Message du 1er Mai – De la parole aux actes

En ce 1er mai encore placé sous le signe du COVID, le Centre Gauche-PCS note que dans le discours de nos élites, il a rarement été autant fait cas de notre condition d’humain. L’isolement social auquel nous toutes et tous sommes soumis×es en raison des mesures sanitaires a sans doute ouvert de nouvelles réflexions.

Non, personne n’est à l’abri de la précarité. Personne, pas aujourd’hui et encore moins demain. Ne pas pouvoir travailler parce qu’un intérêt supérieur s’y oppose est une réalité brutale, difficile à admettre. Pourtant, c’est la réalité. Les décisions prises pour éviter une implosion du système de santé ont un coût cruel pour notre économie. Les théories libérales sont mises à mal par une vérité implacable : la capacité à subvenir à ses besoins ne dépend pas que de soi-même. Les files d’attente pour obtenir un sac de vivres le dimanche matin à Fri-Son doivent nous interpeller, dans ce canton au bas de laine bien rempli. Aucune des personnes dans cette file n’a pensé un jour se retrouver sur ce trottoir à la route de la Fonderie. Aucune. Et pourtant, personne n’est à l’abri que cela ne lui arrive et nous le savons aujourd’hui.

En ce 1er mai, la solidarité c’est de s’abstenir de juger la précarité. Ses causes ne sont pas individuelles, mais structurelles. Nous pouvons concrètement aider les personnes en difficulté en partageant quelques courses mais nous pouvons aussi changer notre regard sur elles et agir en qualité de citoyen×ne×s. Mettre l’humain au centre, c’est renoncer à exiger le remboursement de l’aide sociale. Notre parti se battra pour que cette obligation soit supprimée de la loi cantonale.

Mettre l’humain au centre, c’est assurer un revenu minimal : le Centre Gauche-PCS œuvre à une initiative cantonale dans ce sens. Les prestations complémentaires pour les familles à bas revenus sont enfin formalisées dans un projet législatif, hélas à la teneur minimaliste. Nous entreprendrons tout ce que nous pouvons pour l’améliorer. Mettre l’humain au centre, c’est considérer l’individu pour lui-même mais avec les autres. Nous avons besoin les uns des autres, pour naître et jusqu’à notre mort. Être solidaires dans la prospérité et dans la pauvreté doit maintenant faire partie du contrat social ; l’individualisme a montré ses limites et les dégâts qu’il génère au vivre ensemble. Le Centre Gauche-PCS continuera à s’engager dans ce sens, et invite celles et ceux qui veulent faire de même à s’engager avec nous.

2 réactions sur “Message du 1er Mai – De la parole aux actes

  1. Le PCS le plus grand des petits partis s’engage a défendre l’humain à une époque où le libéralisme financier écrase l’humanité toute entière

  2. Très bel article, il donne de l’espoir et propose des pas concrets pour avancer sur le long chemin d’une plus grande solidarité.

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